Géopolitique du cinéma. De la mondialisation à la plateformisation
Chloé Delaporte
Le Cavalier Bleu, 2023
Résumé :
Le boycott récent de certains films et acteurs russes lors des derniers festivals rappelle combien le cinéma se trouve au cœur d’enjeux géopolitiques, à la fois parce qu’il est utilisé comme arme de soft power, voire de propagande, et peut être censuré, mais aussi parce qu’il représente une activité très lucrative pour certains États. À la croisée de nombreuses disciplines – économie, sociologie, sciences politiques, histoire, etc. –, et d’échelles géographiques multiples, du local à l’international, la géopolitique du cinéma convoque également une grande variété d’acteurs tant publics que privés. Et, au-delà des enjeux « historiques » de puissance économique et culturelle, de nouveaux défis se font jour : diversité et inclusion, mais aussi lutte contre le changement climatique que cette industrie au lourd bilan carbone peine à engager. La réponse proposée par Netflix en est l’ironique illustration : Don’t look up !
Sommaire
UNE ÉCONOMIE DU FILM MONDIALISÉE ?
L’hégémonie hollywoodienne
Résistances et nouvelles puissances
La production cinématographique dans le monde
Les marchés du cinéma au XXIe siècle
POLITIQUES PUBLIQUES ET STRATÉGIES INDUSTRIELLES
La protection des cinémas nationaux
Expansionnisme et internationalisation des filières
L’adaptation des films au marché mondialisé
Circulation, valorisation et rayonnement culturel
PROPAGANDE, IDÉOLOGIE ET SOFT POWER
Le cinéma comme propagande de guerre en régime démocratique
Idéologies en images : des films au service de l’endoctrinement
Politiques de la représentation et processus d’altérisation
Un cinéma publicitaire ? Soft power et images de marque nationales
À L’HEURE DES PLATEFORMES
La vidéo à la demande, entre mondialisation et localisation
Nouvelles tensions libérales : régulation publique et batailles juridiques
La diversité en séries, une stratégie inclusive
De l’avenir du cinéma